Nous vous en parlions il y a quelque temps dans nos colonnes. Après la mort de George Floyd et la montée en puissance du mouvement Black Lives Matter, le célèbre groupe de hackers Anonymous avait fait savoir qu’il ne resterait pas les bras croisés.
Les activistes ont piraté les fréquences radio de la police de Chicago pour y diffuser le titre « Fuck tha police » de N.W.A. Mais ça, ce n’était que l’apéritif. Les Anonymous avaient d’ores et déjà annoncé qu’ils allaient s’attaquer aux forces de police américaines. C’est fait.
En effet, le groupe revendique le piratage et la publication de 269 Go de données secrètes internes appartenant aux autorités américaines sur le site DDoSecrets. Cette opération répond au nom de Blue Leaks, en référence à la couleur de la police.
Emma Best, fondatrice de DDoSecrets, est revenue sur l’importance de cette fuite dans les colonnes du magazine Wired : « C’est le plus grand piratage ayant visé les forces de l’ordre américaines. C’est un regard interne sans précédent sur les agences étatiques, locales et fédérales chargées de protéger le public, y compris dans la réponse du gouvernement au Covid-19 et aux manifestations liées à Black Lives Matter ».
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Une faille dans le réseau Netsential
Pour obtenir ses renseignements, les Anonymous ont exploité une faille de sécurité de la société Netsential. Cette société spécialisée dans le développement web est chargée de centraliser les données des forces de l’ordre américaines. Pour s’infiltrer dans le réseau, les hackers se sont servis d’un client Netsential compromis.
Les pirates ont ensuite délivré un logiciel malveillant pour exfiltrer des centaines et des centaines de paquets de données. Ces informations concernent près de 200 agences fédérales différentes, et pas seulement la police de Minneapolis, la ville où George Floyd a été assassiné.
Sans surprise, cette fuite embarrasse au plus haut point les autorités américaines, et pour cause. Certaines données sont extrêmement sensibles : informations personnelles de nombreux policiers (adresse postale, numéros de téléphone, e-mails), photos et vidéos de suspects dans des enquêtes en cours, coordonnées bancaires (IBAN), informations personnelles identifiables (PII)… Les Anonymous les avaient prévenus pourtant.
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Source : Atlantico