C’est un beau coup de filet pour les autorités américaines. En effet, ce vendredi 14 août, le Département américain de la Justice a annoncé avoir stoppé et démantelé trois campagnes de collecte de fonds de cryptomonnaie.
Au total les forces l’ordre ont saisi l’équivalent de plusieurs millions de dollars. Le journal le New York Times évoque un enveloppe de deux millions de dollars en Bitcoins et autres cryptomonnaies. Ces sommes d’argent étaient destinées à financer des organisations terroristes. En outre, les autorités ont également démantelé 300 comptes, 4 sites Web et quatre pages Facebook liés aux trois campagnes de financement.
Par ailleurs, des comptes privés ont également été mis sur liste noire. Ils contiennent des millions de dollars supplémentaires de monnaie virtuelle. Si quelqu’un essaie d’utiliser l’un de ses comptes privés, les autorités pourront facilement remonter jusqu’à lui.
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« La plus grande saisie »
Pour l’institution américaine, cette opération « représente la plus grande saisie de cryptomonnaie jamais réalisée par le gouvernement dans le contexte du terrorisme ». Pour Steven Mnuchin, le secrétaire au Trésor, ce coup de filet prouve à quel point « les réseaux terroristes se sont adaptés à la technologie, effectuant des transactions financières complexes dans le monde numérique, y compris via des crypto-monnaies ».
Dans la liste des organisations terroristes qui devaient profiter de ces collectes, on retrouve Al-Qaïda, l’État islamique ou encore les brigades Al-Qassam, le bras armé du Hamas, mouvement islamiste palestinien très actif dans la bande de Gaza.
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Des fausses identités pour motiver les dons
La promotion de ces campagnes de financement a été menée sur des plateformes vidéos via des clips de propagande. Néanmoins, certaines de ces organisations terroristes n’ont pas hésité à dissimuler leur véritable identité, en se faisant passer pour des associations caritatives, ou des ONG dédiées à la lutte contre le Covid-19.
Cette opération a mobilisé de nombreuses agences étatiques comme le FBI, le Département de la Sécurité intérieure, mais aussi l’unité spécialisée dans la cybercriminalité : l’IRS, pour Internal Revenue Service.
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Source : Clubic